Natalia Górriz

Natalia Górriz
Natalia Górriz en 1898.
Biographie
Naissance
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ChimaltenangoVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
guatémaltèqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Instituto Normal Central para Señoritas Belén (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Professeure, journalisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Membre de
Geographical and Historical Academy of Guatemala (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Signature

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Natalia Górriz de Morales, née le à Chimaltenango (Guatemala) et morte à une date inconnue, est une enseignante et pédagogue guatémaltèque. En 1888, elle participe à la création de l'École normale centrale de jeunes filles (es) et en 1892, le gouvernement du général José María Reina Barrios la promeut inspectrice générale des écoles primaires pour filles à Guatemala City. Elle met sa carrière entre parenthèses à partir de 1894[1], date de son mariage avec l'homme politique Próspero Morales, puis la reprend après sa mort, en 1898.

Biographie

Portrait de Natalia Górriz par Francisco Alarcón (1893).

Elle obtient un diplôme d'institutrice à l'Institut Belén en 1884 puis, l'année suivante, un diplôme d'études secondaires. Peu de temps après, elle devient directrice de la seule école complémentaire qui existait à l'époque à Guatemala City et rejoint l'Institut Belén, où elle enseigne la pédagogie et la grammaire avec une méthode qu'elle invente[2].

Après avoir réclamé la création d'une école normale de jeunes filles, le gouvernement du général Manuel Barillas accède à sa demande le en fondant l'Escuela Normal de Señoritas (École normale centrale de jeunes filles (es)), qui siège dans l'ancien Institut Belén. En 1891, elle en est nommée directrice et, en 1892, est promue inspectrice générale des écoles primaires pour filles à Guatemala City[2]. Elle est également présidente de l'Académie centrale des enseignants guatémaltèques et membre de la Société géographique de Madrid[3].

En 1894, elle épouse Próspero Morales, alors ministre des Infrastructures et de la Guerre, et quitte sa carrière pour se consacrer à sa famille[2]. Alors qu'il songe à se présenter à l'élection présidentielle, il est critiqué pour sa gestion des deniers publics, jugée dispendieuse, privilégiant des bâtiments somptuaires et l'organisation de la couteuse Exposición Centroamericana[4]. Le , le président José María Reina Barrios dissout l'assemblée et Próspero Morales déménage en août avec sa famille à San Marcos puis rejoint à Quetzaltenango les révolutionnaires opposés au chef de l'État[5].

Leurs tentatives révolutionnaires échouent, et le couple fuit le Guatemala, s'installant à Tapachula (Mexique). Próspero Morales apprend alors que l'ancien ministre de l'Intérieur Manuel José Estrada Cabrera a été nommé président par intérim après l'assassinat de Reina Barrios le . Il prend ensuite la décision d'être candidat à l'élection présidentielle de 1898. Il comprend cependant la volonté de Cabrera de rester au pouvoir, retourne au Mexique soulever des hommes et entre au Guatemala avec 1500 rebelles, rapidement arrêtés par le régime. Próspero Morales meurt le [5].

En 1904, Natalia Górriz publie le manuel de géographie Compedio de geografía descriptiva[3] et est ensuite nommée directrice de l'École internationale pour filles, où l'élite guatémaltèque envoie ses enfants étudier[6].

En 1922, un Congrès féministe panaméricain a lieu à Baltimore (États-Unis) et vingt organismes latino-américains y envoient des déléguées. Lors du congrès, la prééminence des Américaines sur tous les sujets de discussion y apparaît clairement, ainsi que leur opinion négative sur les déléguées d'Amérique latine. Ayant assisté au congrès en tant qu'observatrice, l'écrivaine et philanthrope mexicaine Elena Arizmendi Mejia note ce fossé entre ces femmes et annonce la création d'une Ligue des femmes hispano-américaine en 1923. Au Guatemala, Natalia Górriz devient la déléguée de la Ligue[7].

Le , lorsque des écoles maternelles sont créées pour la première fois au Guatemala[8], elle figure parmi les premières instructrices à y officier bénévolement[8].

Le , à l'initiative de l'écrivain nicaraguayen Juan Manuel Mendoza, biographe du critique littéraire Enrique Gómez Carrillo, un comité est créé pour édifier un monument en la mémoire de ce dernier. Le comité, qui compte parmi ses membres Miguel Ángel Asturias et Federico Hernández de León, est présidé par Natalia Górriz.

Elle meurt à une date inconnue.

Ouvrages

  • (es) Natalia Górriz de Morales, Compendio de gramática descriptiva, Nabu Press, (1re éd. 1891) (ISBN 978-1-142-82746-5)
  • (es) Natalia Górriz de Morales, Vida y viajes de Colón, Nabu Press, (1re éd. 1895) (ISBN 978-1-145-14952-6, lire en ligne)
  • (es) Natalia Górriz de Morales, Compendio de geografía descriptiva, Tegucigalpa, Honduras, Tipografía Nacional, (lire en ligne)

Bibliographie

  • (es) Margarita Almela Boix, Marina Sanfilippo, María Magdalena García Lorenzo et Helena Guzmán García, Mujeres en la frontera, UNED, coll. « Temática », , 467 p. (ISBN 978-84-362-6780-8, lire en ligne)
  • (es) Edgar Ovidio Cárcamo Ramírez, Los factores que limitan a las secciones de párvulos anexas a la escuela primaria para desarrollar con eficiencia sus componentes curriculares, en el municipio de Puerto Barrios, Departamento de Izabal, Guatémala, Facultad de Humanidades de la Universidad de San Carlos de Guatemala, (lire en ligne)
  • (es) La Ilustración Guatemalteca, « Nuestros Grabados: Natalia Górriz de Morales », Síguere, Guirola y Cía., Guatemala, vol. I, no 2,‎ (lire en ligne)
  • (es) La Ilustración Guatemalteca, « Ecos de la Prensa: tirar la piedra y esconder la mano », Siguere, Guirola y Cía, Guatemala, vol. I, no 14,‎ (lire en ligne)
  • (es) La Ilustración Guatemalteca, « Ecos de la Prensa », Siguere, Guirola y Cía, Guatemala, vol. I, no 15,‎ (lire en ligne)
  • (es) La Ilustración Guatemalteca, « Don Rafael Álvarez », Siguere, Guirola y Cía, Guatemala, vol. 1, no 17,‎ , p. 249 (lire en ligne)
  • (es) La Ilustración Guatemalteca, « Ecos de la Prensa », Siguere, Guirola y Cía, Guatemala, vol. 1, no 19,‎ (lire en ligne)
  • (es) A. Macías del Real, « Resumen Quincenal », Síguere, Guirola y Cía, Guatemala, vol. 1, no 16,‎ (lire en ligne)
  • Celeste Mansylla, The scent of the Armoires, Xlibris Co., , 361 p. (ISBN 978-1-4535-0345-4, lire en ligne)
  • (es) Frieda Liliana Morales Barco, « Monumento al doctor Carlos Alfonso González Orellana » [archive du ], sur Municipalidad de Guatemala, Guatemala, (consulté le )
  • (es) Universidad Francisco Marroquín, « Revoluciones para la Exportación: Plutarco Bowen y su final en Guatemala » [archive du ], sur Facultad de Educación, Universidad Francisco Marroquín, Guatemala, n.d. (consulté le )

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Natalia Górriz » (voir la liste des auteurs).
  1. La Ilustración Guatemalteca 1896.
  2. a b et c (es) La Ilustración Guatemalteca, « Nuestros Grabados: Natalia Górriz de Morales », Síguere, Guirola y Cía., Guatemala, vol. I, no 2,‎ (lire en ligne)
  3. a et b (es) Natalia Górriz de Morales, Compendio de geografía descriptiva, Tegucigalpa, Honduras, Tipografía Nacional, (lire en ligne)
  4. La Ilustración Guatemalteca 15 April 1897, p. 252.
  5. a et b Universidad Francisco Marroquín s.f.
  6. Mansylla 2010, p. 37.
  7. Almela Boix et al. 2014, p. 54–56
  8. a et b Cárcamo Ramírez 2000, p. 17.
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