Tranquille Aubry-Bailleul

Tranquille Aubry-Bailleul
Fonction
Gouverneur de la Guadeloupe
-
Jean Baptiste Honoré Chaumont (d)
Louis-Laurent-Auguste Guillet
Biographie
Naissance
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Anglesqueville-l'EsnevalVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
Anglesqueville-l'EsnevalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Officier de la Marine française, administrateur colonialVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Contre-amiralVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

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Tranquille Aubry-Bailleul, né le à Anglesqueville-l'Esneval[1] et mort dans la même commune le [2], est un officier de marine et administrateur colonial français.

Biographie

Entré dans la marine à la fin du Premier Empire, Aubry-Bailleul est reçu élève de la Marine à Brest en 1812. Il est nommé aspirant de marine le . Par la suite, il est successivement promu enseigne de vaisseau le , lieutenant de vaisseau le , capitaine de corvette le et enfin capitaine de vaisseau le .

Sa carrière est temporairement perturbée par un malheur de mer. Alors qu’il commandait la corvette à vapeur Cuvier, une combustion spontanée se déclenche accidentellement dans une soute à charbon du navire dans la nuit du 23 au en Méditerranée. Aucun effort ne parvenant à maîtriser l’incendie, le navire en proie aux flammes doit se jeter le 24 à la côte de Majorque pour sauver l’équipage. Il achève de brûler et de couler bas le 25 à Porto-di-Campos près de Palma[3]. Déféré devant un conseil de guerre à Toulon pour répondre de la perte du vaisseau et de sa conduite dans cet événement[4], le commandant Aubry-Bailleul bénéficie d’un « verdict d’acquittement honorable » rendu par ses pairs[5].

Le capitaine de vaisseau Aubry-Bailleul est nommé gouverneur de la Guadeloupe en remplacement du colonel Fiéron par un décret présidentiel du [6]. Entré en fonction le , il transmet l’intérim de ses pouvoirs au commissaire général ordonnateur Guillet le . Dans l’intervalle, il se fait remarquer par la fermeté de sa politique de maintien de l’ordre public[7]. Il contrôle sévèrement la presse insulaire et supervise le procès politique intenté contre l'indépendantiste Marie-Léonard Sénécal[8].

Après son retour en métropole, Tranquille Aubry-Bailleul est nommé membre titulaire du Conseil d'amirauté le [9], et siège au sein de cette instance supérieure jusqu’à sa mort. Il est élevé au grade de contre-amiral le , et occupe les fonctions de major général de la Marine à Toulon en 1858[10].

Décorations

Sources

  • État général de la Marine et des Colonies, au , p. 28-29.
  • Annuaire de la marine, 1857, p. 24-25.

Notes et références

  1. Dossier de Légion d’honneur de Tranquille Aubry-Bailleul.
  2. Archives départementales de la Seine-Maritime, état-civil numérisé d’Anglesqueville-l'Esneval, acte no 16 de l’année 1860. Aubry-Bailleul meurt célibataire au domicile de son neveu.
  3. La Revue maritime, 1948, p.1552.
  4. Recueil complet des actes du gouvernement provisoire (février, mars, avril, mai 1848), Paris, 1848, p.89.
  5. L'Ami de la religion, journal ecclésiastique, politique et littéraire, Volume 137, 1848, p.60.
  6. Bulletin officiel de la Guadeloupe contenant les actes du gouvernement de la colonie et de ses dépendances pendant l’année 1851, Basse-Terre, 1852, p.586.
  7. Armand Fouquier, Annuaire historique universel ou Histoire politique pour 1851, Paris, 1853, p.440.
  8. Nelly Schmidt, Abolitionnistes de l'esclavage et réformateurs des colonies, 1820-1851, Karthala, 2000, p.386.
  9. Annuaire de la marine, 1855, p.3.
  10. Almanach impérial, 1858, p.837.

Liens externes

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