Tirailleurs chinois

Bataillon de tirailleurs chinois
Tirailleurs de frontière
Image illustrative de l’article Tirailleurs chinois
Le bataillon de tirailleurs chinois à Móng Cái (à gauche le commandant Lagarrue).

Création 1902
Dissolution 1907
Pays Drapeau de la France France
Origine Chinois, Minh Hương (en), Nùng
Branche Armée de terre
Type Bataillon de tirailleurs
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination Compagnies de tirailleurs chinois
modifier 

L’argument origine (valeur [[Chinois (nation)|Chinois]], [[:Minh Hương]] [[:en:Minh Hương|<span class="indicateur-langue" title="Article en anglais : « Minh Hương »">(en)</span>]][[Catégorie:Article contenant un appel à traduction en anglais]], [[Nung (peuple)|Nùng]]) n’existe pas dans le modèle appelé

Le bataillon de tirailleurs chinois, puis bataillon de tirailleurs de frontière, est une unité des troupes coloniales françaises, formée en Indochine avec des combattants chinois.

Historique

Des Linh Co chinois sont recrutés dès le début des années 1890. Par arrêté du , le gouverneur général Doumer autorise officiellement le recrutement de tirailleurs chinois au 2e régiment de tirailleurs tonkinois, parmi les citoyens de l'Empire de Chine mais aussi parmi les Minh Hương (en), descendants de Chinois installés au Vietnam[1],[2].

Une première compagnie est formée en septembre 1899 dans le cercle de Móng Cái (à l'époque orthographié Moncay par les Français), suivie de deux autres en 1900. Le recrutement de la 2e compagnie est plus difficile[3], et celui de la 3e compagnie un échec : celle-ci fusionne dans la 2e compagnie[4]. Le recrutement est élargi aux populations non annamites, comme les Nùng[5].

Les tirailleurs chinois sont notamment déployés dès novembre 1899 dans le Kouang-Tchéou-Wan, enclave française implantée en Chine du Sud[1].

Le , les deux compagnies sont regroupées et forment le bataillon de tirailleurs chinois, formant corps[1], regroupé à Móng Cái[2]. Le bataillon, renommé bataillon de tirailleurs de frontière le [6], continue de se montrer efficace dans la lutte contre les pillards frontaliers[5]. Il est commandé successivement par le commandant Lagarrue jusqu'en 1905[7] puis par le commandant Brémaud[8],[9].

Le bataillon est dissous fin 1907 et ses hommes rejoignent le 2e régiment tonkinois[5],[10]. Après cette date, des compagnies de tirailleurs chinois continuent de servir dans ce régiment[11].

Uniforme

Premier uniforme des tirailleurs chinois.

Les tirailleurs chinois reçoivent initialement un uniforme spécifique, avec une veste chinoise bleu foncé bordée de jaune et portant un disque jaune sur la poitrine (les caractères chinois inscrits dans ce cercle étant rouges), et bas blancs[5].

En 1900, le général Coronnat, commandant les troupes d'Indochine, donne aux tirailleurs chinois le droit au port du parapluie dans l'uniforme[1],[12].

Après la constitution du bataillon en 1902, l'intendance fournit deux uniformes : une version en toile kaki de l'uniforme chinois[1],[13], et celui des tirailleurs tonkinois, salacco, paletot bleu et ceinture rouge. Le salacco est très impopulaire car incompatible avec le chignon des Nùng ou la queue de cheval des Chinois. La ceinture rouge pendante est également rejetée[1],[14].

Références

  1. a b c d e et f Rives et Deroo 1999, p. 39.
  2. a et b Lagarrue 1905, p. 139.
  3. A. A., « Nos tirailleurs chinois », Armée et marine,‎ , p. 800-802 (lire en ligne)
  4. Lagarrue 1905, p. 142-143.
  5. a b c et d (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Osprey Publishing, , 48 p. (ISBN 978-1-4728-2617-6, lire en ligne), p. 34
  6. Rives et Deroo 1999, p. 40.
  7. « Bataillon de tirailleurs chinois », dans Annuaire général de l'Indo-Chine, (lire en ligne), p. 26
  8. « Bataillon de tirailleurs de frontière », dans Annuaire général de l'Indo-Chine, (lire en ligne), p. 27
  9. « Bataillon de tirailleurs de frontière », dans Annuaire général de l'Indo-Chine, (lire en ligne), p. 26
  10. Paul Beau, Situation de l'Indo-Chine de 1902 à 1907, Saïgon, (lire en ligne), « Nouvelles réductions prescrites pour 1908 », p. 246
  11. « Les ressources du recrutement indigène en Indochine », Revue des troupes coloniales,‎ , p. 21-22 (lire en ligne)
  12. Lagarrue 1905, p. 141.
  13. Lagarrue 1905, p. 158.
  14. Lagarrue 1905, p. 149-150.

Annexes

Bibliographie

  • Julien Lagarrue, « Tirailleurs chinois et chasseurs de frontière », Revue des troupes coloniales,‎ , p. 133-163 (lire en ligne).
  • Maurice Rives et Éric Deroo, Les Lính tập: histoire des militaires indochinois au service de la France, 1859-1960, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0436-9, présentation en ligne).

Liens externes

  • « Tableau no 14 : répartition de l'infanterie coloniale aux Colonies », Journal officiel des établissements français dans l'Inde , .

Articles connexes

v · m
Unités de l'Armée française en Indochine avant 1945
Grandes unités Portrait d'un tirailleurs tonkinois en Chine en 1919.
Portrait d'un légionnaire du 4e bataillon du premier régiment étranger, pris à Tong en 1929.
Unités à recrutement local
Infanterie et tirailleurs indochinois
Cavalerie
Troupes supplétives
  • Corps des Matas
  • Garde indigène
  • Linh Co
Unités à recrutement français
Régiments d'infanterie coloniale
  • 9e
  • 10e
  • 11e
  • 12e
  • 16e
  • 19e
Régiments d'artillerie coloniale
  • 4e
  • 5e
Légion étrangère
  • 1er régiment étranger (bataillons)
  • 2e RE (bataillons)
  • 5e RE
Unités formés d'Indochinois servant hors de l'Indochine
Régiments de tirailleurs indochinois
  • 51e
  • 52e
Bataillons de tirailleurs indochinois
  • 1er
  • 2e
  • 7e
  • 21e
Bataillons de chasseurs mitrailleurs indochinois
  • 2e
  • 51e
  • 52e
  • 53e
  • 54e
  • 55e
  • 56e
Unités du Levant
  • icône décorative Portail de l’Armée française
  • icône décorative Portail du Viêt Nam
  • icône décorative Portail du monde colonial