Suzanne Demars

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Suzanne Demars
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
HennebontVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Suzanne MaurinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Actrice, romancièreVoir et modifier les données sur Wikidata

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Suzanne Demars, née le à Paris 6e et morte le à Hennebont[1], est une actrice de théâtre et de cinéma et romancière française.

Biographie

En 1906, à l'âge de 14 ans, Suzanne Demars interprète un des deux rôles principaux dans Si jeune, une comédie d'Albert Lambert père, au Cercle militaire[2].

Élève au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris à partir de 1909[3], elle est engagée par le directeur belge Paul Jorge au théâtre des Variétés d'Anvers pour la saison 1911-1912[4],[5].

Elle épouse Carl Peters, le à Paris 12e[1].

En 1919, lorsqu'elle joue, au théâtre Hébertot, le rôle de l'aiguille dans Le Tour du Cadran, comédie de Fernand Nozière, la revue Le Rire déclare qu'« on ne s'est pas ennuyé une seconde au tic-tac de sa jolie voix. »[6].

En 1922, elle fait partie de la troupe du Théâtre du Marais à Bruxelles fondée par Jules Delacre. Lorsque Le Marais vient au Vieux-Colombier à Paris pour y jouer des pièces de son répertoire, la revue Choses de théâtre de novembre 1922 note que « Mlle Suzanne Demars [...] possédait déjà toute la maîtrise et un talent qui vient d'étonner très fort la critique parisienne »[7].

De 1925 à 1945, elle joue dans de nombreuses pièces mises en scène par Gaston Baty[8], principalement au Théâtre Montparnasse, mais également aux Célestins à Lyon. En , la revue Le Monde illustré, rendant compte de la pièce Madame Bovary, estime que Suzanne Demars, dans le rôle de la bonne d'Emma, « s'est montrée, à son habitude, vivante et simple »[9].

En dehors de sa longue carrière théâtrale (1912-1968), elle apparaît dans quelques films à la fin des années 1940 — dont Les Dernières Vacances[10],[11], de Roger Leenhardt et Le Point du jour[12], de Louis Daquin — ainsi qu'à la télévision dans la deuxième moitié des années 1950.

Elle fait également du doublage de films étrangers, ainsi dans le film Peer Gynt, en 1938[13].

Elle a publié deux romans d'amour en 1936 et 1937.

Théâtre

  • 1906 : Si jeune, comédie d'Albert Lambert père, au Cercle militaire[14].
  • 1912 : Celle qu'on adore, d'Albert Acremant, dans le rôle de Raymondine[15].
  • 1912 : La Rampe, de Henri de Rothschild, dans le rôle de Charlotte[15].
  • 1912 : La Robe rouge, d'Eugène Brieux, rôle non indiqué[15].
  • 1912 : Le Maître de forges, de Georges Ohnet, dans le rôle de Baronne de Préfont[15].
  • 1912 : L'Ingénu, comédie en cinq actes de Louis Fulda adaptée à la scène par Noël Retso, dans le rôle de Lisbeth[16].
  • 1919 : Le Tour du Cadran, comédie en trois tableaux de Fernand Nozière, au théâtre des Arts, dans le rôle de l'aiguille du cadran[17],[18].
  • 1920 : Les Quatre Coins, de Fernand Nozière, au théâtre des Arts[19],[20].
  • 1924 : Alphonsine, de Paul Haurigot, en trois actes, mise en scène de Gaston Baty au théâtre du Vaudeville (Spectacle des Escholiers)[21].
  • 1925 : L'étrange épouse du Professeur Stierbecke, une parade et trois actes d'Albert-Jean, mise en scène de Gaston Baty, au studio des Champs-Élysées, dans le rôle de Nora[22].
  • 1925 : La Chapelle ardente, pièce en trois actes de Gabriel Marcel, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre des Jeunes Auteurs[23].
  • 1925 : Le plus bel homme de France, pièce en trois actes de Jean-Victor Pellerin, au théâtre Antoine (Spectacle des Escholiers)[24].
  • 1926 : Le Tour du monde en quatre-vingts jours, pièce en cinq actes d'Adolphe Dennery et Jules Verne par la troupe du Châtelet, à l'Opéra de Tours.
  • 1926 : L'Amour magicien, d'Henri-René Lenormand, au studio des Champs-Élysées[25].
  • 1927 : La Machine à calculer, spectacle en huit tableaux d'Elmer Rice, version française de Léonie Jean-Proix, mise en scène de Gaston Baty, au studio des Champs-Élysées[26].
  • 1928 : Cris des Cœurs, spectacle en trois pièces de Jean-Victor Pellerin, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre de l'Avenue[27].
  • 1930 : Feu du ciel, au théâtre Pigalle[28].
  • 1932 : Bifur, de Simon Gantillon, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre Montparnasse[29].
  • 1933 : Tête de rechange (reprise), de Jean-Victor Pellerin, au théâtre Montparnasse-Gaston Baty, première représentation publique le 19[30].
  • 1933 : Crime et châtiment, vingt tableaux de F.-M. Dostoïevsky, adaptation et mise en scène par Gaston Baty, dans le rôle de Nastassia et celui de Catherine[31].
  • 1935 : Prosper, de Lucienne Favre, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre Montparnasse.
  • 1935 : Hôtel des masques, pièce en dix tableaux d'Albert-Jean, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre Montparnasse, dans le rôle de Marie-Thérèse, l'épouse résignée[32].
  • 1936 : Madame Bovary, d'après Gustave Flaubert, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre Montparnasse, dans le rôle de la fidèle bonne d'Emma.
  • 1938 : Madame Capet, de Marcelle Maurette, mise en scène de Gaston Baty, création le au théâtre Montparnasse.
  • 1938 : Dulcinée, de Gaston Baty, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre Montparnasse[33].
  • 1940 : Phèdre, tragédie en cinq actes de Racine, au théâtre Montparnasse-Gaston Baty, dans le rôle de Panope[34]
  • 1943 : Duo, de Paul Géraldy, d’après le roman de Colette, au théâtre des Ambassadeurs.
  • 1944 : Le Grand Poucet, conte en trois actes de Claude-André Puget, mise en scène de Gaston Baty, au théâtre Montparnasse, dans le rôle de Martoune[35].
  • 1947 : Electra, d'après Eugene O'Neill, mise en scène de Marguerite Jamois.
  • 1947 : L'Archipel Lenoir, comédie en deux parties d'Armand Salacrou, créée au théâtre Montparnasse[36].
  • 1952 : La Puce à l'oreille, de Georges Feydeau, mise en scène de Georges Vitaly.
  • 1953 : Le Diable à quatre, pièce de Louis Ducreux, créée au théâtre Montparnasse.
  • 1953 : La Puce à l'oreille, de Georges Feydeau, au théâtre Montparnasse[37], dans le rôle d'Olympe.
  • 1954 : Clérambard, pièce de Marcel Aymé, reprise, première représentation le à la Comédie des Champs-Élysées, mise en scène de Claude Sainval, dans le rôle de Madame Galuchon.
  • 1955 : La petite maison de thé, de John Patrick, au théâtre Montparnasse, mise en scène de Marguerite Jamois.
  • 1956 : Mille et quatre de Simon Gantillon, mise en scène de Simon Gantillon.
  • 1958 : Les Murs de Palata, d'Henri Viard, au théâtre du Vieux-Colombier, mise en scène de Georges Douking ; dans le rôle de la mère[38].
  • 1961 : L'Homme au parapluie, de Pol Quentin, au théâtre des Célestins[39].
  • 1968 : Les Œufs de l'autruche, comédie d’André Roussin, création au théâtre du Grand Casino de Vichy.

Filmographie

Cinéma

Télévision

  • 1955 : Les Enquêtes de l'inspecteur Ollivier : La boite de pastille, réalisation Georges Cravenne, scénario Nino Frank[40]
  • 1959 : Les Murs de Palata de Henri Viard, production RTF, réalisateur: Jacques-Gérad Cornu, dans le rôle de la mère.

Publications

  • 1936 : L'Aventurier aux beaux yeux, Fayard, Paris, Collection « Le Livre populaire », no 332 (BNF 32014164).
  • 1937 : Deux cœurs brûlés, Fayard, Paris (BNF 32014165).

Notes et références

  1. a et b Archives en ligne de Paris 6e, Registre des naissances, V4E 5892, acte 2986 du 1/09/1892, vue 7/31.
  2. Le Journal amusant, No 391, 26 décembre 1906, p. 14 (« Chronique musicale - Cercle militaire ») : « et pour terminer, une fine comédie d'Albert Lambert père, Si Jeune, interprétée très spirituellement par Mlle Suzanne Demars et M. Henri Dauvilliers, de l'Odéon. »
  3. Comoedia du 23 octobre 1909.
  4. Comoedia du 22 septembre 1911.
  5. Programme du Théâtre des Variétés d'Anvers, 1911-1912.
  6. Le Rire : journal humoristique, 20 décembre 1919, rubrique « Les trois coups ».
  7. .Choses de théâtre, 2e année, No 11, novembre 1922.
  8. Elle est décrite comme « pensionnaire de M. Baty » dans la revue Le Correspondant de 1925, p. 141.
  9. Le Monde illustré, 17 octobre 1936, p. 863 (Madame Bovary au théâtre Montparnasse).
  10. a et b Bessy, Chirat et Bernard 1986, p. 407, chap. « Les soixante-dix-neuf films de l’année 1947 » [lire en ligne]
  11. a et b (en) Melissa Biggs Bradley, French films, 1945-1993 : a critical filmography of the 400 most important releases, McFarland & Company, (1re éd. 1995), 357 p. (ISBN 0-7864-0024-2, EAN 9780786400249, OCLC 679039768, LCCN 95010539, lire en ligne), Les Dernières Vacances (The Last Holidays), p. 90
    « Director Roger Leenhardt; Producer LPC-Pierre Gérin; Screenplay and Adaptation Roger Leenhardt; Dialogue Roger Leenhardt and Roger Breuil; Photography Philippe Agostini; Music Guy Bernard; Set Léon Barsacq; Sound René Forget; Editing Myriam Borsoutzky. Running time: 95 minutes. Cast: Odile Versois, Michel François, Renée Devillers, Pierre Dux, Jean d'Yd, Berthe Bovy, Christiane Barry, Raymond Farge, Frédéric Murie, Marcelle Monthil, Suzanne Demars, Jean Varas, Lucie Valnor, Arlette Wherly, Gérard Gervais. »
  12. La Saison cinématographique, vol. 30, UFOLEIS, , publication réalisée sous la direction de François Chevassu et Jacques Zimmer, en collaboration avec la Ligue de l'enseignement, la Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente, l'Union française des œuvres laïques d'éducation par l'image et le son, recherche iconographique effectuée par Marianne Duvannès (OCLC 15118592, BNF 39772173, lire en ligne), p. 164
    « ... Le Point du jour. France. 1949. 1h41. Noir et blanc. Réal. : Louis Daquin. Ast. réal. : Stellio Lorenzi et Sacha Vierny. ... Int. ; Loleh Bellon (Marie), Marie-Hélène Dasté (Mme Bréhard), Catherine Monot (Louise), Yvette Étiévant, Hélène Gerber (Emma Maries), Suzanne Demars (la mère Gohelle), Lise Graf (la mère Maries), Jean Desailly (Larzac), René Lefèvre (Dubard), Michel Piccoli (Georges Gohelle). Gaston Modot (Tiberghien), Paul Frankeur (Bac), Jean-Pierre Grenier (Marles), Serge Grave (Corentin), Guy Sargis (Roger), Julien Lacroix, Pierre Latour (Noël), Pierre Français (Brezza), Léon Larive (Vetusto), Guy Favières (un vieux mineur), ... »
  13. La Revue de l'écran, 19 mars 1938, p. 10, rubrique « Nouvelles de Paris, Théâtre et cinéma » : « La Société Igor-Titres avait choisi pour le doublage : [...] Suzannes Demars ».
  14. Le Journal amusant, No 391, 26 décembre 1906, p. 14 (« Chronique musicale - Cercle militaire »).
  15. a b c et d (en) John Peter Wearing (en), The London Stage 1910-1919 : A Calendar of Productions, Performers, & Personnel, Lanham, Rowman & Littlefield, 2013/2014, 2e éd. (1re éd. 1982 c/o Scarecrow Press (LCCN 82019190)), 798 p. (LCCN 2013034524, lire en ligne), 12.197 Le Maître de Forges, p. 363
  16. Le Progrès théâtral, 1er avril 1912, p. 53.
  17. Comoedia du 3 décembre 1919
  18. Le Ménestrel du 12 décembre 1919.
  19. « Comœdia illustré », sur Gallica, (consulté le ).
  20. Lectures pour tous de septembre 1920.
  21. La Rampe du 13 avril 1924.
  22. Comoedia du 11 mars 1925.
  23. Le Ménestrel du 2 octobre 1925.
  24. La Voix du combattant, 25 juillet 1925, rubrique « Le Theâtre » : « Tressons également des couronnes à Mmes Suzanne Dehilly, Suzanne Demars, [...] qui se sont dépensées sans compter. »
  25. L'Intransigeant, 22 novembre 1926, rubrique « Théâtre », p. 5.
  26. Le Ménestrel du 25 novembre 1927.
  27. Le Ménestrel : journal de musique, 8 juin 1928, p. 255-256 (rubrique « La Semaine dramatique »).
  28. Cyrano. Satirique hebdomadaire, No 298, 2 mars 1930, p. 30 (rubrique « Au fil de la Scène ».
  29. Lyrica de mars 1932.
  30. L'Action française, 21 janvier 1933, p. 6.
  31. Comoedia, 2 décemnbre 1933.
  32. Le Ménestrel du 25 octobre 1935.
  33. Le Peuple du 12 décembre 1938.
  34. Le Matin du 9 mars 1949, p. 4 (rubrique « Les spectacles »).
  35. Claude-André Puget, Le grand Poucet: conte en trois actes, FeniXX, s. d., 164 pages.
  36. Le Monde illustré théâtral et littéraire, no 14, 6 décembre 1947, voir page 1 de couverture.
  37. « Suzanne Demars / Personnes / Racine - Célestins, Théâtre de Lyon », sur www.memoire.celestins-lyon.org (consulté le ).
  38. « Les Murs de Palata de Henri Viard ».
  39. L'Homme au parapluie, sur le site Mémoire des Célestins.
  40. Jacques Baudou et Jean-Jacques Schleret, Meurtres en séries : les séries policières de la télévision française, Paris, Huitième art, , 289 p. (lire en ligne), p. 23.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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  • « La Puce à l'oreille, de G. Feydeau. Retransmission du Théâtre Montparnasse, avec Suzanne Demars, le 6 avril 1953 » [vidéo], sur ina.fr
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