Richard Challoner

Richard Challoner
Image illustrative de l’article Richard Challoner
Biographie
Naissance
à Lewes (Angleterre)
Ordination sacerdotale
Décès (à 89 ans)
Londres
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Mgr Benjamin Petre
Vicaire apostolique du vicariat apostolique de Londres
Précédent Benjamin Petre James Talbot (en) Suivant
Évêque titulaire de Doberus (de)
Précédent rétablissement du siège Auguste Gauthier (zh) Suivant
Vicaire apostolique coadjuteur du vicariat apostolique du district de Londres

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org
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Richard Challoner, né le à Lewes et mort le à Londres, est un évêque catholique anglais, figure majeure du catholicisme anglais durant une grande partie du XVIIIe siècle, et célèbre pour sa révision de la traduction de la Bible de Douai.

Biographie

Jeunesse et études

Richard Challoner naît le à Lewes, dans le Sussex de l'Est[1], de Richard Challoner et Grace née Willard. Son père, un vendeur de vin presbytérien, meurt au cours de son enfance ; sa mère est ainsi réduite à la pauvreté et devient femme de ménage au sein d'une famille catholique, à Firle. On ne sait pas avec certitude si elle était à l'origine catholique, où si elle s'est convertie sous l'influence du ménage et de son entourage[2].

Le , le jeune Richard entre au collège anglais de Douai, en France, avec une sorte de bourse d'études. Il y passe alors vingt-cinq ans, d'abord comme étudiant, puis comme professeur et comme vice-président de l'université. À l'âge de vingt-et-un ans, il est choisi pour enseigner les classes de rhétorique et de poésie, toutes deux formant les classes supérieures dans les sciences humaines[2].

Il est ordonné prêtre le , obtient son baccalauréat en théologie à l'université de Douai en 1719 et y est nommé, l'année suivante, en tant que vice-président[2].

Retour à Londres

En 1708, il prête le serment de retourner en Angleterre en tant que missionnaire. Le , il reçoit l'autorisation d'embarquer pour l'Angleterre et décide de résider à Londres. C'est à cette période qu'il commence réellement à exercer sa charge de prêtre. Bien que les lois pénales ne soient plus appliquées avec une extrême sévérité, la vie de nombreux prêtres catholiques est encore difficile, en particulier à Londres. Il se fait alors passer pour un laïc et célèbre la messe en secret, profitant du fait que de petits rassemblements puissent se réunir sans se faire remarquer[3].

Sa première œuvre, publiée en 1728, est un petit livre de méditations qui porte le titre étrange de « Penser du bien ». Les traités de controverse qu'il publie en succession rapide à Londres attirent beaucoup d'attention, en particulier son Instruction chrétienne catholique en 1737. Celle-ci est préfacée par une réponse spirituelle à la « Lettre de Conyers Middleton » de Rome, montrant une conformité exacte entre la papauté et le paganisme.

Épiscopat

En 1738, Robert Witham alors président du collège de Douai, meurt et laisse ainsi son poste vacant. Les supérieurs du collège souhaitent alors voir l'abbé Challoner lui succéder à la présidence. Mgr Benjamin Petre, vicaire apostolique du district de Londres, refuse cependant cette demande au motif qu'il souhaite le voir comme son coadjuteur pour lui succéder. D'autre part, la Sacrée congrégation pour la propagation de la foi a déjà organisé la nomination de Challoner en tant que vicaire coadjuteur de Londres. Le bref du pape est émis le , élevant ainsi Challoner à la dignité épiscopale en tant que vicaire coadjuteur du district de Londres, et se voyant assigner le siège in partibus de Doberus (de)[3].

La consécration de Mgr Richar Challoner a lieu le en la chapelle privée de Hammersmith. Il effectue alors, pour commencer, une visite pastorale dans la quasi-totalité du territoire du district. Celui-ci comprenant dix comtés en plus des îles anglo-normandes, cette visite lui prend trois années[2].

Traduction de la Bible

Article connexe : Bible de Douai.

Richard Challoner perçoit la nécessité de mettre à jour la langue de la Bible de Douai, apparue au cours des années 1582-1610. Il consacre ainsi beaucoup de temps et d'énergie à sa révision en langue anglaise. Son but n'est alors pas de faire une nouvelle traduction, mais d'y supprimer les mots et expressions archaïques, de sorte que la Bible soit plus lisible et compréhensible pour des gens ordinaires[4].

Dernières années

Tombe à la cathédrale de Westminster.

Dès son élévation épiscopale, Mgr Challoner réside à Londres, bien qu'à l'occasion, comme pendant les Gordon Riots de 1780, il soit obligé de se retirer dans le pays[2]. Atteint d'une paralysie, il meurt le à l'âge de 89 ans. Il est alors enterré à Milton dans le Berkshire (aujourd'hui l'Oxfordshire) au sein du caveau familial de son ami Bryant Barrett, en l'église paroissiale anglicane. En 1946, son corps est inhumé dans la cathédrale de Westminster.

Notes et références

  1. Encyclopædia Britannica 1911
  2. a b c d et e Edwin Hubert Burton 1913
  3. a et b (en) Mark Mangham, « Bishop Richard Challoner », sur westminstercathedral.blogpost.fr, (consulté le )
  4. (en) E.E. Reynold, « Bishop Richard Challoner » [PDF], Catholic Pamphlets, sur catholicpamphlets.net (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Challoner, Richard, Encyclopædia Britannica 1911 (Wikisource anglophone)
  • (en) Edwin Hubert Burton, Richard Challoner, Catholic Encyclopedia,  Fac-similé disponible sur Wikisource (Wikisource anglophone)
  • (en) James Barnard, The life of the venerable and right reverend Richard Challoner, Londres, J. P. Coghlan (réimpr. 28 mai 2010) (1re éd. 1784), 284 p. (ISBN 978-1140885863, OCLC 945933468, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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    • Catholic Hierarchy
    • Dictionnaire de spiritualité
  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • British Museum
    • National Portrait Gallery
  • Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Projet de recherche en littérature de langue bretonne
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
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    • Oxford Dictionary of National Biography
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