Pseudocyesis

Pseudocyesis

Données clés

Traitement
Spécialité Psychiatrie et psychologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 P75Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 F45.8Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-9 300.11Voir et modifier les données sur Wikidata
DiseasesDB 29264

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Le pseudocyesis, aussi connu sous le nom de grossesse nerveuse, est une affection qui présente tous les symptômes de la grossesse ou de la gestation et qui y ressemble en tout point à l’exception de la présence d’un fœtus. Le terme « pseudocyesis » a été créé en 1923 par John Mason Good à partir des racines grecques pseudēs (faux) et κύησις kúēsis (conception). Il est moins négativement connoté que le terme « grossesse nerveuse ».

Description

Une femme avec pseudocyesis peut vivre différents symptômes associés à la grossesse, comme l'interruption des règles, le développement du ventre et des seins, la lactation, les nausées matinales, la sensation d'un fœtus bougeant dans l'utérus, l'envie fréquente d'uriner[1].

Fréquence

Un exemple historique de pseudocyesis est celui de la reine Marie Ire en 1555[1].

La pseudogestation est fréquente chez les mammifères. Elle est interprétée comme un moyen d’accroître l’apport de lait à la progéniture du groupe (chez les chats, les chiens, les rongeurs et les lagomorphes).

Il survient également chez la femme[2], mais beaucoup plus rarement (incidence de 0,1 % relativement aux grossesses effectives à Paris).

Le pseudocyesis « touche des personnes d’ethnies, d’origines et de groupes socioéconomiques différents », y compris des femmes ménopausées[1]. En 2007, une étude publiée dans International Journal of Reproductive BioMedicine recense un à six pseudocyesis sur 22 000 grossesses, fréquence en nette diminution par rapport à 1940[1]. Les grossesses nerveuses dépendent de certains facteurs : elles surviennent plus fréquemment en Afrique, où la maternité revêt une grande importance[1]. Un trait commun aux femmes avec pseudocyesis serait leur aspiration intense à devenir enceintes ; les personnes concernées peuvent aussi souhaiter bénéficier de soins et d'attentions[1].

Certains médecins plaident pour ne pas stigmatiser les femmes avec pseudocyesis : elles subissent un stress important et le monde médical se montre plus ouvert envers ces cas atypiques[1].

Notes et références

  1. a b c d e f et g Rosemary Counter, « Grossesse nerveuse : une affection rare, mais bien réelle », National Geographic,‎ (lire en ligne).
  2. (en) Perpetus C Ibekwe et Justin U Achor, « Psychosocial and cultural aspects of pseudocyesis », Indian Journal of Psychiatry, vol. 50, no 2,‎ , p. 112 (ISSN 0019-5545, PMID 19742215, DOI 10.4103/0019-5545.42398, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • pseudocyesis, sur le Wiktionnaire

Article connexe

Bibliographie

  • Godfroid IO : Le pseudocyesis. In : La psychiatrie de la femme. Paris : PUF, 1999.
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