Politique étrangère de l'Afghanistan

La politique étrangère de l'Afghanistan regroupe l'ensemble des relations diplomatiques entretenues par l'émirat islamique d'Afghanistan depuis sa proclamation en 2021. Complètement enclavé et sans accès à la mer, l'Afghanistan a six voisins asiatiques frontaliers : le Pakistan (2 430 km de frontière), le Tadjikistan (1 206 km), l'Iran (936 km), le Turkménistan (744 km), l'Ouzbékistan (137 km), et la Chine (76 km). L'Afghanistan est membre de l'Organisation de la coopération islamique.

L'Afghanistan a fortement réduit ses relations diplomatiques avec l'étranger depuis la prise de pouvoir pas les talibans en août 2021, aucun autre pays du monde ne reconnaissant leur gouvernement. Ce dernier a toutefois un ministre des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi (en)[1]. Mais les enjeux sécuritaires comme la lutte contre la diffusion du terrorisme (notamment l'organisation État islamique) et contre le commerce de stupéfiants, ainsi ses importantes ressources naturelles minières, poussent de plus en plus de pays à adopte rune position réaliste et opérer un rapprochement prudent avec l'émirat.

En août 2024, trois ans après le retour des talibans au pouvoir, les ambassades occidentales restent fermées, mais la Chine, la Russie, l’Iran, le Pakistan et les républiques frontalières d’Asie centrale, sauf le Tadjikistan ont noué des relations diplomatiques avec Kaboul[2]. Mais l'Assemblée générale de l'ONU reste fermée à l’Afghanistan[2].

Chronologie des relations

En 2022, Kaboul et Washington rompent le dialogue diplomatique après l’annonce, par les islamistes afghans, de nouvelles mesures excluant les femmes de l’espace publique et de l’accès au savoir[3]. Mais les deux États renouent le contact en juillet 2023 lors d'une rencontre à Doha, avant tout pour des raisons de sécurité régionale et internationale[4]. Côté taliban, ces derniers ont réclamé la levée des restrictions et des sanctions bancaires qui visent durement le pays[4]

En décembre 2023, la Chine est le premier pays à nommer un ambassadeur à Kaboul (Zhao Xing), sans pour autant reconnaître le gouvernement des talibans[1].

En juin 2024, la réintégration du régime des talibans est envisagée à l'ONU par une coalition de vingt-cinq pays, qui organisent une nouvelle rencontre à Doha avec des responsables du régime islamiste afghan en espérant « acter l’ouverture d’une nouvelle ère de coopération »[3]. Les enjeux sécuritaires, notamment la lutte contre le commerce international de stupéfiants[2] et contre l'organisation État islamique, ennemie commune des puissances occidentales, arabes, chiites et du régime des talibans, est de nouveau une motivation centrale à cette nouvelle tentative de rapprochement[3]. Le puissant porte-parole du gouvernement taliban Zabihullah Mujahid à la tête de la délégation afghane au Qatar se félicite de la sortie de l’isolement de Kaboul, et se déclare favorable à d’autre rencontres avec des homologues étrangers à condition que la situation sociale afghane, principalement l'asservissement des femmes, soit acceptée[2]. Bien que le gouvernement des talibans rejettent les accusations de totalitarisme, aucune opposition politique n’est visible ni audible sans élections, partis politiques, ni presse libre, tandis que les talibans assument une oppression croissante des femmes[2] qu'ils justifient comme une « affaire sociale interne »[5].

Parallèlement, toujours en juin 2024, l’Afghanistan entame la construction de voies ferrées vers l’Asie du Sud, en commençant par la remise en service d'un tronçon de 75 kilomètres entre la ville de Mazâr-e Charîf au nord de l’Afghanistan, et la ville de Hairatan (en), à la frontière avec l’Ouzbékistan[6]. Cette liaison ferroviaire s'appuyant sur le « pont de l'Amitié Afghanistan-Ouzbékistan » pourrait offrir au pays un débouché, via l’Iran, sur la Turquie et l’Europe, et le sortir de son isolement géographique[6]. Néanmoins, la non-reconnaissance du régime des talibans par la quasi-totalité des pays du monde rend impossible le recours à des financements des grandes banques multilatérales de développement, ce qui limite fortement l'ambition de ce projet[6].

Relations avec les pays d'Asie et du Moyen-Orient

Relations avec la Chine

Relations avec l'Iran

Relations avec l'Ouzbékistan

Relations avec le Pakistan

Relations avec le Tajikistan

Relations avec le Turkménistan

Relations avec l'Inde

Relations avec le Bangladesh

Relations avec le Japon

Relations avec les pays européens et occidentaux

Relations avec les États-Unis

Relations avec le Royaume-Uni

Relations avec l'Allemagne

Relations avec le continent africain

Références

  1. a et b « La Chine agrée un ambassadeur taliban sans toutefois reconnaître le régime afghan », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e « Trois ans après le retour des talibans, des ouvertures vers l’extérieur, aucune à l’intérieur », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c « L’ONU prône la réintégration de l’Afghanistan des talibans au sein de la communauté internationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « Les Etats-Unis renouent le contact avec les talibans lors d’une réunion à Doha », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Une "affaire sociale interne": les talibans justifient l'interdiction pour les Afghanes de travailler à l'ONU », sur BFMTV,
  6. a b et c « L’Afghanistan entame la construction de voies ferrées vers l’Asie du Sud », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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