Jeannette Verdier

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Jeannette Verdier
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Biographie
Naissance
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GourdonVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 36 ans)
Sainte-FeyreVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
GourdonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jeanne DauliacVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Institutrice, résistanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention
Ravensbrück, TorgauVoir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

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Jeannette Verdier née Dauliac est une résistante française, née le à Gourdon (Lot), et morte le à 36 ans à Sainte-Feyre (Creuse).

Elle a été déportée dans le camp de femmes de Ravensbrück (Brandebourg, Allemagne nazie).

Biographie

Jeunesse

Jeannette Dauliac est née le à Gourdon dans le département du Lot. Elle est la fille d'Henry Dauliac, maçon, et d'Eugénie Lavaysse[1].

Elle passe son enfance à Gourdon puis intègre l'école normale[Laquelle ?] pour devenir institutrice. Elle est d'abord nommée à Floirac (Lot) puis dans l'Eure[Où ?] et le Loiret[Où ?]. Elle épouse le à Gourdon un collègue instituteur, Maurice Jean François Verdier. Un fils, Claude, naît à Saint-Maurice-sur-Aveyron (Loiret) le . Les époux Verdier sont nommés à Nargis le , situé à une douzaine de kilomètres de Montargis (Loiret)[2].

Résistance

Jeannette Verdier s’engage dans la Résistance avec son époux, l'école servant de lieu de rassemblement aux membres du réseau Étienne-Leblanc (Pierre Charié) coordonné par l'homme d'affaires et journaliste britannique Maurice Buckmaster. Tous deux hébergent à l'été 1944 l'opératrice radio Lilian Rolfe, connue sous le nom de « Claudie » pour les résistants français et agente du Special Operations Executive[3],[4].

Arrestation et déportation

Jeannette et Maurice sont arrêtés par la Gestapo le au matin. Leur fils de 9 ans est recueilli par le maire de Nargis[2]. Les époux Verdier sont emprisonnés à Montargis, Orléans (Loiret) puis Fresnes (Val-de-Marne) avant d'être séparés le . Jeannette Verdier est déportée en Allemagne nazie vers le camp de Ravensbrück (Brandebourg), son époux vers celui de Buchenwald (Thuringe). Il décédera le à Ellrich (Thuringe)[5].

À Ravensbrück, Jeannette Verdier devient le matricule no 57957. Enceinte, elle est déplacée de fin septembre à octobre 1944 à Torgau puis à Königsberg de novembre à janvier 1945 avant d'être ramenée à Ravensbrück. Elle y accouche de son deuxième enfant le  ; celui-ci mourra deux jours plus tard[2].

Libération

Ravensbrück est libéré le par l’Armée rouge de l'Union soviétique et les alliés arrivent le . Elle ne revient en France que le [6], mais elle est atteinte de la tuberculose[7].

Soignée à Paris, elle y apprend la mort de son mari. Elle séjourne ensuite à l’hôpital de Montargis puis au sanatorium de Sainte-Feyre (Creuse) où elle décède le à l'âge de 36 ans. Elle est inhumée dans le caveau familial à Gourdon[6].

Hommages

  • Elle est mentionné sur les Monuments aux morts de Gourdon, sa ville natale, sous le nom de Jeanne Verdier[8] et de Nargis, sous son nom de naissance, Jeanne Dauliac [9].
  • Un lycée professionnel de Montargis fondé en 1963 porte son nom. On y trouve une plaque commémorative[10].
    Plaque commémorative en hommage à la résistante française Jeannette Verdier, lycée Jeannette-Verdier, Montargis, Loiret, Centre, France
  • Une impasse « Jeannette Verdier née Dauliac » a été inaugurée en décembre 2009 à Gourdon, la commune de son enfance[11].
  • L'ancienne école de Nargis est baptisée « Salle Jeannette et Maurice Verdier » depuis le . Deux plaques y avaient été apposées le [6].

Notes et références

  1. « Archives du Lot », sur archives.lot.fr (consulté le )
  2. a b et c « L'histoire de Nargis », sur mairie-nargis.com (consulté le )
  3. Andrée Verdier et Guy Verdier, Maurice et Jeannette Verdier ou l'école de la liberté, Mairie de Nargis, , 106 p.
  4. Paul Guillaume, Au temps de l'héroïsme et de la trahison, Impr. nouvelle, , 356 p. (lire en ligne)
  5. « Base des morts en déportation 39-45 », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. a b et c « Bulletin de la Société d'Emulation de l'Arrondissement de Montargis », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  7. Jean-Claude Pompée, Puiseaux et son canton dans la tourmente, 1939-1945, Ville de Puiseaux et Société Archéologique de Puiseaux, , 255 p. (lire en ligne)
  8. « Monument aux Morts (Relevé n° 26795) », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  9. « Monument aux Morts (Relevé n° 18394) », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  10. « Qui est Jeannette Verdier ? », sur www.lpverdier.fr (consulté le )
  11. « Gourdon. Une rue au nom de Jeanette Verdier », sur www.ladepeche.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Arbre généalogique de Jeanne Dauliac, sur le site Geneanet
  • "Gourdon. Une rue au nom de Jeanette Verdier", article paru le dans La Dépêche.
  • "Un livre sur les époux Verdier est sorti", article paru le dans La République du Centre.
  • "Nos résistants : les Verdier" mentionnant le livre "Maurice et Jeannette Verdier ou l’école de la liberté" écrit par les cousins des époux Verdier, Andrée et Guy Verdier, et édité en 2014 par la mairie de Nargis.
  • "Jeannette Verdier", article de Michel Fauvin paru dans le Bulletin de la Société d'Emulation de l'Arrondissement de Montargis le 1er avril 1997.
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