Forteresse de Fortezza

Forteresse de Fortezza
Présentation
Type
Partie de
Österreichische Festungswerke an der Grenze zu Italien (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
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Style
Surface
3 983 m2 ou 65 000 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Bien culturel du Haut-Adige (d)
Bien culturel italien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Visiteurs par an
30 959 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Sites web
www.forte-fortezza.it
www.musei-altoadige.itVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
39045 Fortezza
 Italie
Coordonnées
46° 46′ 39″ N, 11° 37′ 48″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

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La forteresse de Fortezza se situe près de la ville du même nom, dans la province autonome de Bolzano, en Italie. Elle est construite entre 1833 et 1838 sous l'empereur Ferdinand Ier. Elle contrôle l'important axe vers le col du Brenner, dans la vallée de l'Isarco. Elle est considérée comme le seul exemple de l'art de la fortification néo-prussienne sur le sol austro-hongrois.

Nom

La forteresse de Fortezza doit son nom en allemand, Franzensfeste, à François Ier, qui est au pouvoir au moment de la planification de sa construction.

Le nom en italien, Fortezza, signifie « forteresse ».

Histoire

L'archiduc Jean d'Autriche choisit cet emplacement en raison de sa proximité du lieu où se déroula la Bataille de Franzensfeste.

Construction

En 1832, le major-général Franz von Scholl, du génie autrichien, est chargé de la conception de la forteresse. La direction de la construction est confiée au lieutenant-colonel Karl von Martony assisté des capitaines Magdlich von Magddenau et Lazarus von Manula. Le , le décret impérial lançant la construction est signé.

L'emplacement est choisi à proximité du site de la bataille de Franzensfeste en 1809. Au cours de la phase de construction, de nombreux ossements sont retrouvés, ce qui montre que, depuis l’Antiquité, ce lieu était un point de lutte pour le contrôle de la frontière.

Le chantier est extrêmement coûteux. Le plus gros problème est l'approvisionnement en matériaux. L'argile et la chaux peuvent être importées des environs. Cependant, les gisements de granit de Spinges, près de Rio di Pusteria, ne sont pas suffisants et il faut utiliser celui de Terento, dans le val Pusteria.

Selon la période de l'année, entre 3 200 et 4 600 hommes sont employés sur le chantier. Les baraquements s'étendent jusqu'à Vipiteno et les épidémies de dysenterie y sévissent. La construction coûte environ 2,6 millions de florins, en partie dû à l'utilisation du granit trop éloigné. À l'annonce du prix, l'empereur François Ier aurait dit cyniquement qu'il s'attendait à trouver une forteresse en argent[1].

Pour l'inauguration le , l'empereur Ferdinand Ier, l'archiduc Jean d'Autriche, le comte Friedrich von Wilczek, le prince-évêque Bernhard Galura, 4 000 membres des États tyroliens, 700 tirailleurs tyroliens et quelques vétérans de l'époque de la Rébellion du Tyrol sont présents[1].

Ce n'est qu'en 1846, qu'une garnison s'y installe. Une église de style néogothique est construite dans l'enceinte, avec deux statues à l'entrée, l'une de maréchal Joseph Radetzky et l'autre du maréchal Heinrich von Hess.

Lorsque Jean-Baptiste d'Autriche est élu administrateur du Reich allemand à Francfort-sur-le-Main, le , il abandonne son poste de directeur général des bâtiments fortifiés et la Franzensfeste perd son plus grand défenseur[1].

En cas de guerre, elle est armée de 90 canons et peut accueillir une garnison de 1 000 hommes. En temps de paix, cette dernière est de 70 soldats.

La partie haute sur la montagne est utilisée pour stocker des munitions et battre de son tir les voies de circulation. Les casernes sont dans la partie basse. Un escalier souterrain construit dans la roche et composé de 433 marches relie l'ouvrage de la montagne à celui de la vallée.

Première Guerre mondiale

La forteresse est utilisée comme entrepôt et non comme défense active car elle a été classée en tant que « dépôt » en 1882 du fait de son éloignement de la frontière de l'époque.

Le , les troupes bavaroises l'occupent, brièvement jusqu'au [2].

Entre-deux-guerres

Après 1930, l'armée italienne modernise la position en rajoutant cinq bunkers autour de la forteresse.

En 1939 est entamée la construction du lac de Fortezza, au pied de la forteresse.

Seconde Guerre mondiale

À partir de 1940, dans le cadre du programme du mur alpin, un ouvrage souterrain est construit à proximité d'Ochsenbühel (Caposaldo Col di Bovi), il est appelé à remplacer la forteresse de Fortezza. Cependant, à partir de 1942, sa construction est complètement abandonnée en raison des développements politiques.

Les SS allemands auraient utilisé la forteresse pour y stocker des biens pillés.

La Banque d'Italie y aurait stocké son or dont une partie n'aurait pas été retrouvée[3].

Après guerre

La forteresse sert de dépôt de munition jusqu'en 1991.

Le , la forteresse accueille la biennale européenne d'art contemporain Manifesta7. Diverses manifestations culturelles se déroulent dans son enceinte[4].

En 2013, l'État italien cède la forteresse à la province autonome de Bolzano, qui a sécurisé les bâtiments en 2007-2008 et les a rendus accessibles au public.

En 2017, la forteresse est intégrée au réseau des musées provinciaux du Haut-Adige, et en 2019 un concept pour un nouveau « parcours historico-politique » est présenté.

  • Forteresse de Franzensfeste (Fortezza)
  • Eglise de garnison
    Église de garnison
  • Vue d'ensemble
    Vue d'ensemble
  • Détail
    Détail
  • Plan de la forteresse
    Plan d'ensemble de la forteresse
  • Von Roth et le Comte Coreth dans la cour de la barrière.
    Von Roth et le Comte Coreth dans la cour de la barrière
  • La chapelle et ses deux statues
    La chapelle et ses deux statues

Notes et références

  • (de)/(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en allemand « Festung Franzensfeste » (voir la liste des auteurs) et en italien « Forte di Fortezza » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c Regele, Ludwig Walther, 1944-2013., Gibraltar am Eisack : geheimnisvolle Franzensfeste ; von Erzherzog Johann bis zum Goldschatz., (OCLC 886913187, lire en ligne)
  2. « Erster Weltkrieg: Chronik November 1918 – Lexikon Erster Weltkrieg », sur web.archive.org, (consulté le )
  3. (it) « la Repubblica/dossier: Niente 'tesori' a Fortezza: l'oro dei nazisti non c'e' piu' », sur www.repubblica.it (consulté le )
  4. « Presseinfo zu Labyrinth :: Freiheit » (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Christoph Hackelsberger, Die k.k. Franzensfeste: ein Monumentalwerk der Befestigungskunst des 19.
  • Jahrhunderts. Berlin, Deutscher Kunstverlag 1986, (ISBN 978-3-422-00795-6).
  • Flavio Schimenti, Laura Facchinelli, Fortezza-Franzensfeste: Die Festung, die Eisenbahn, das Dorf – La fortificazione, la ferrovia, il paese. Gemeinde Franzensfeste, Vahrn 1998.
  • Dario Massimo, Die Franzensfeste. Verlag A. Weger, Brixen 2007, (ISBN 978-88-88910-45-1) (mit englischer Übersetzung; auf deutsch und italienisch).
  • Josef Rohrer, Die Franzensfeste: Für einen Feind, der nie kam – Geschichte eines imposanten Bauwerks. Amt für Bau- und Kunstdenkmäler, Bozen 2008. (online)
  • Hannes Obermair, Cartografie del cosmo regionale – un modulo espositivo per il progettando Museo storico-politico del Sudtirolo/Alto Adige. In Beatrice Borghi (Hrsg.), La storia siamo noi: Eredi e protagonisti della storia. Studi offerti a Rolando Dondarini. Minerva, Argelato (Bologne) 2020, (ISBN 978-88-332-4320-7), p. 97–123.

Articles connexes

Liens externes

  • Sites officiels : www.forte-fortezza.it et www.musei-altoadige.itVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • Tchéquie
  • (de) Wolfgang Morscher, « Die Franzensfeste - Fortezza », sur /www.sagen.at (consulté le ) Documentation sur la Franzensfeste.
  • (de) Michael Fritz, « Franzensfeste », sur geschichte-tirol.com, (consulté le ).
  • (it) « Niente "tesori" a Fortezza: l'oro dei nazisti non c'è più », sur repubblica.it, (consulté le ) L'affaire de l'or de la banque d'Italie.

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