Fantaisie pour piano et orchestre (Debussy)

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La Fantaisie pour piano et orchestre, L. 73, est une œuvre pour piano et orchestre symphonique de Claude Debussy.

Histoire

Elle a été composée entre octobre 1889 et avril 1890[1]. Il s'agit du quatrième envoi de Rome du compositeur. C'est la seule composition de Debussy pour piano et orchestre, et bien que sous la forme de trois mouvements, elle n'a pas été conçue comme un concerto pour piano. L'œuvre est dédiée au pianiste René Chansarel, qui devait la créer lors de la première annulée en 1890[2].

Debussy est insatisfait de cette œuvre. Elle lui rappelle trop la Symphonie sur un chant montagnard français de d'Indy[3], et le dernier mouvement, trop proche de la musique de César Franck, comporte trop de variations à son sens[4]. Il décide finalement de la désavouer.

« Pour en empêcher la première exécution en 1890, il n'hésita pas à subtiliser, après la dernière répétition, le matériel d'orchestre, non sans avoir envoyé un mot d'excuse au chef d'orchestre, Vincent d'Indy[4]. »

Debussy retravaille la partition à plusieurs reprises, mais ne lève jamais l'interdiction de jouer ou de publier cette œuvre de son vivant[4],[5].

Elle n'a été créée qu'en 1919, un an après la mort du compositeur, le à Londres, par le Royal Philharmonic Orchestra avec pour soliste Alfred Cortot, et le à Lyon, par l'Orchestre des Concerts Lamoureux dirigé par André Messager, avec Marguerite Long[1].

Depuis, même si elle ne compte pas parmi les œuvres de Debussy les plus jouées, elle est souvent enregistrée par les pianistes spécialistes de Debussy[6], et souvent couplée en CD avec les concertos de Ravel[7].

Instrumentation

La Fantaisie est écrite pour 3 flûtes (3e jouant aussi le piccolo), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinettes basses, 3 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, timbales, cymbales, 2 harpes, cordes et piano.

Structure

  1. Andante ma non troppo - Allegro giusto (sol majeur)
  2. Lento e molto espressivo (fa dièse majeur)
  3. Allegro molto (sol majeur)

Le deuxième et le troisième mouvements s'enchaînent ; son exécution demande à peu près 25 minutes.

Bibliographie

  • Teresa Davidian, « Debussy's Fantaisie: Issues, Proofs, and Revisions », Cahiers Debussy no 17-18, 1994, p. 15-33.

Discographie


Notes

  1. a et b Fantaisie . Piano, orchestre. Sol majeur. FL 72 fantaisie sur le site de la bibliothèque nationale de France.
  2. IMSLP
  3. Mark DeVoto, « Debussy's Neglected Fantaisie », The Pendragon Review, Tufts University, automne 2001, p. 30.
  4. a b et c Jean Barraqué, Debussy, Paris : éditions du Seuil, collection Solfèges, 1994, p. 82.
  5. Mark DeVoto, art. cit., p. 26-27.
  6. Comme Gieseking, Ciccolini, Thibaudet, Ogawa, Bavouzet…
  7. Cas des versions Ciccolini, Queffélec, Duchâble, Kocsis…

Partition libre

  • « Fantaisie pour piano et orchestre (Debussy) » (partition libre de droits), sur le site de l'IMSLP.

Liens externes

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