Chromolaena odorata

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Chromolaena odorata
Description de cette image, également commentée ci-après
Herbe du Laos
Classification
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Asterales
Famille Asteraceae
Sous-famille Asteroideae
Tribu Eupatorieae
Sous-tribu Praxeliinae
Genre Chromolaena

Espèce

Chromolaena odorata
(L.) R.M.King & H.Rob., 1970

Classification phylogénétique

Classification phylogénétique
Ordre Asterales
Famille Asteraceae

Chromolaena odorata, l’herbe du Laos, est une espèce de plantes à fleurs dicotylédones de la famille des Asteraceae, originaire d'Amérique du Sud.

Description

Vue d'ensemble.

Aspect général

C'est une plante vivace, herbacée à ligneuse, au port buissonnant, à croissance rapide, formant des fourrés denses atteignant jusqu'à 2 m de haut. La tige est ronde, striée, cannelée, légèrement pubescente[1].

Feuilles

Fleurs

Les feuilles sont opposées, avec un limbe triangulaire à oblong, acuminé au sommet. La marge est légèrement dentée[1].

Fleurs

Les inflorescences, en large panicules, sont composées de capitules terminaux à corolle blanche ou mauve[1],[2].

Fruits

Akènes

Les fruits sont des akènes portant une aigrette de longues soies blanches[1]. Ils se dispersent avec le vent[2].

Chaque capitule porte 25 à 30 akènes[2].

Répartition

Originaire d'Amérique du Sud contrairement à ce qu'indique son nom vernaculaire, elle est désormais présente dans de nombreuses régions du monde.

Les Français l'auraient introduite en Asie du Sud-Est dans les années 1920[2],[3], puis sur le continent africain dans les années 1950 à 1960 comme plante de couverture[2].

Caractère envahissant et impacts sur les écosystèmes

Cette espèce est considérée comme un mauvaise herbe des cultures pérennes dans les régions tropicales. Sa croissance est rapide et favorisée par toutes sortes de stress (feu de brousse, coupe, dessication). Elle gêne également l'élevage étant donné que les herbivores ne la trouvent pas appétente[2].

Cette plante annuelle, lorsqu'elle se dessèche, favorise les incendies[2].

Elle est devenue envahissante notamment en Australie, Afrique du Sud, République centrafricaine, Inde, Chine, Indonésie, au Timor oriental, aux Philippines et en Nouvelle-Calédonie.

Usages

Plante de couverture

Cette plante a été introduite en Asie et en Afrique comme plante de couverture du sol et pour lutter contre l'érosion[2].

Horticulture

Au Ghana, le produit d'extraction des feuilles de cette espèce est ou a été utilisé en horticulture traditionnelle pour protéger les sections des boutures d'arbres[2].

Pharmacopée

Au Ghana et en République démocratique du Congo, cette espèce est ou a été utilisée pour stopper les hémorragies[2].

Taxonomie

Cette espèce a été d'abord classée dans le genre Eupatorium, puis dans celui des Chromolaena.

Noms vernaculaires

En français, cette plante est appelée herbe du Laos, fausse-ramie (car contrairement à la ramie elle donne des fibres de mauvaise qualité), fleurit-Noël car elle fleurit en saison fraîche, langue à chat, guérit-tout ou encore guérit-trop-vite[2].

Comme cette plante a été introduite en Asie du Sud-Est dans les années 1920 par les Français, les Laotiens appellent ainsi cette plante nha flang, ce qui signifie "herbe des Français"[2],[3].

En République Démocratique du Congo cette plante s'est appelée « Choléra »[1] en raison de la difficulté de prononcer Chromolaena odorata, ensuite on l'a appelée «Matiti ya Zaïre» les feuilles du Zaïre, parce que c'est à l'époque que le Président Mobutu a instruit sa plantation, et lorsque le Zaïre est devenu République démocratique du Congo, la plante est appelée « Congo ya sika », « Congo nouveau » en Lingala en hommage au changement de dénomination du pays, jusqu'aujourd'hui les deux appellations Zaïre et Congo ya sika sont couramment utilisées.

Références

  1. a b c et d « Chromolaena odorata (L.) R.M.King & H.Rob. », sur plantes-rizieres-guyane.cirad.fr (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k et l Ginette ALI- AMARA épouse MAZICKI-GOYORO, L'here du Laos : Chromolaena odorata R. M. King et H. Robinson (Asteraceae) en République Centraficaine (R.C.A), essais de lutte avec des herbicides, Dakar, , 114 p. (lire en ligne), p. 15-24, 28-30
  3. a et b « Chromolaena odorata », sur uses.plantnet-project.org (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Références taxinomiques

  • (fr + en) Référence ITIS : Chromolaena odorata (L.) King & H.E. Robins.
  • (en) Référence GISD : espèce Chromolaena odorata (L.) King & Robinson
  • (en) Référence Flora of North America : Chromolaena odorata
  • (en) Référence Catalogue of Life : Chromolaena odorata (L.) R. King & H. Rob. (consulté le )
  • (fr) Référence Tela Botanica (Antilles) : Chromolaena odorata (L.) King et Robinson.
  • (en) Référence NCBI : Chromolaena odorata (taxons inclus)
  • (en) Référence GRIN : espèce Chromolaena odorata (L.) R. M. King & H. Rob.

Autres liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Chromolaena odorata, sur Wikimedia Commons
  • (en) « Siam weed », sur Restricted invasive plants, Gouvernement du Queensland (Australie) - Business and Industry Portal
  • (en) « Siam weed (Chromolaena odorata) », sur Plantwise Knowledge Bank.
  • (en) « Chromolaena odorata (Siam weed) », sur Invasive Species Compendium (ISC), CAB International (consulté le ).
  • (en) Agnes Lusweti, Emily Wabuyele, Paul Ssegawa, John Mauremootoo, « Chromolaena odorata (Chromolaena) », sur BioNET-EAFRINET.
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