Aimée Brune-Pagès
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Aimée Brune-Pagès
| Naissance |  Paris |
|---|---|
| Décès | (à 62 ans) 6e arrondissement de Paris |
| Sépulture | |
| Nom de naissance | Aimée Marie Alexandrine Pagès |
| Nationalité | française |
| Activités | Peintre, lithographe |
| Période d'activité | - |
| Conjoint | Christian Brune (de à ) |
| Enfant | Emmanuel Brune |
| Mouvement | Romantisme |
|---|---|
| Maître | Charles Meynier |
Signature
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Aimée Brune-Pagès, née Pagès à Paris le et morte dans la même ville le , est une peintre française.
Biographie
Aimée Brune Pagès est une élève de Charles Meynier, elle est médaillée de 2è classe en 1834 et de 1er classe en 1838[1]. Elle est, sous les différents régimes politiques français — Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République et Second Empire —, l’une des femmes peintres les plus talentueuses et respectées de son époque. Elle commence à exposer au Salon Parisien en 1822 avec Psyché enlevée par Zéphir, jusqu'en 1833 sous son nom de naissance et ensuite jusqu'en à 1853.
La diversité des sujets qu'elle représente — portrait, scène de genre sentimentale, peinture religieuse, tableaux d’histoire — prouve l'étendue de son talent[2].
Elle collabore aussi assez régulièrement avec son époux, Christian Brune, peignant les figures animant les paysages de celui-ci, comme en témoignent par exemple les tableaux Vue de Thiers, en Auvergne du musée des Beaux-Arts d'Orléans[3],[4] et Saint Michel d'Aiguilhe du musée Crozatier[5].
Son Étude de femme[6] est d'ailleurs le premier tableau d'une femme à entrer au Musée de Beaux Arts d'Orléans en 1839, soit 14 ans après son ouverture en 1825[7]; elle y expose ensuite pratiquement tous les ans. Cette peinture exposée initialement au salon d'automne fait sensation car elle est d'abord attribuée à un homme[6]
Elle meurt le à son domicile du 8, rue des Beaux-Arts, dans le quartier Saint-Germain-des-Prés du 6e arrondissement de Paris[8]. Elle est inhumée aux côtés de son époux au cimetière du Père-Lachaise[9].
Son portrait lithographié a été publié en 1836 par Pierre Théophile Junca[10].
En 2016, un catalogue raisonné de son œuvre, mené par une étudiante en histoire de l'art, était en cours de réalisation[11].
Œuvres dans les collections publiques
France
- Aix-en-Provence, musée Granet : La Farniente[12], 1850, huile sur toile, 195 × 145,5 cm, commandé par l'État en 1849, déposé au musée depuis 1852[13],[14].
- Alès, musée du Colombier : Henri IV à la cour de Catherine de Médicis, 1844[15],[16].
- Amiens, musée de Picardie :
- Condamnation d’Anne Boleyn, 1832[17].
- La Fille de Jephté, 1846.
- Aurillac, musée d'art et d'archéologie : Une jeune fille avec son petit frère, au bord d'un ruisseau, 32 × 24 cm, ancienne collection de Joseph Sérieys léguée à la ville d'Aurillac[18],[19].
- Bordeaux, musée des Beaux-Arts : Moïse exposé sur les bords du Nil et sauvé par la fille du pharaon, 1841, présumé détruit dans l'incendie du musée le [20],[21].
- Boulogne-sur-Mer, château-musée : Tête d'homme, étude, 1846 ; exposé à Boulogne en 1850 et acquis par le musée la même année ; oeuvre détruite[22],[23].
- Carpentras, musée Comtadin-Duplessis : Résurrection de la fille de Jaïre, 1842[24],[25].
- Dijon, hôtel de ville : Portrait du roi Charles X, 1826, copie commandée par l'État[26].
- Eu, musée Louis-Philippe du château d'Eu : Isabelle de France, reine d'Angleterre, avant 1836, copie commandée par Louis-Philippe Ier pour sa collection personnelle[27];
- Laval, hôtel de ville : Portrait du roi Louis-Philippe, 1832, copie commandée par l'État[28].
- Marvejols, hôtel de ville : Sainte Famille, copie commandée par l'État en 1846[29].
- Nîmes, musée des Beaux-Arts : Portrait de Julie Candeille, 1828[30].
- Orléans, musée des Beaux-Arts :
- Une jeune fille à genoux ou Étude de femme, 1839, huile sur toile, 116 x 89 cm[31],[2] restauré en 2017
- Figures dans Vue de Thiers, en Auvergne, paysage peint par son époux, Christian Brune), Salon de 1834, huile sur toile, 130,5 x 186,5 cm[4],[32].
- Paris :
- musée de l'Armée : Charles Antoine Louis Alexis, comte Morand, général, 1841, commandé par Louis-Philippe Ier pour le musée historique de Versailles[33],[34].
- musée Carnavalet :
- Portrait de Marc-Antoine Jullien, dit de Paris, 1832[35] ;
- Portrait de Louis-Antoine Garnier-Pagès, vers 1840[36],[37].
- musée du Louvre : L'Enlèvement, 1831[38],[39].
- Péronne, musée Alfred-Danicourt : Daphnis et Chloé, Salon de 1824 (no 1285), ancienne collection de Jules Dehaussy, oeuvre disparue au cours de la Première Guerre mondiale[40].
- Le Puy-en-Velay, musée Crozatier :
- L'Ermite du mont Denise, 1834[41];
- Personnages du premier plan dans le paysage peint par son époux Christian Brune, Saint Michel d'Aiguilhe, 1834[5].
- Quimper, musée des Beaux-Arts :
- Tête de jeune femme, huile sur bois, vers 1815-1850[42] ;
- Valentine de Milan, apprenant la mort de son époux le duc d'Orléans, huile sur toile, 1834[43].
- Troyes, musée Saint-Loup : Le Vœu ou Une mère implorant la Vierge pour son fils malade, 1837[44],[45].
- Versailles, musée de l’Histoire de France :
- Paul Phélypeaux, seigneur de Pontchartrain, conseiller d'État (1586-?), 1835, copie d'après un original conservé dans la galerie de portraits du château de Beauregard, commandé par Louis-Philippe Ier pour le musée historique de Versailles[46],[47] ;
- Marie-Anne de Bourbon-Condé, mademoiselle de Clermont, 1837, copie d'après un original de Jean-Marc Nattier conservé au musée Condé à Chantilly ; commandé par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles en 1837, aile nord des ministres[48].
République tchèque
- Prague, musée national (Národní muzeum) : Jeune Français inconnu (en tchèque Neznámý mladý Francouz), 1828, huile sur toile, 65 × 54,2 cm, H2-31 338[49].
- Œuvres d'Aimée Brune-Pagès
-
Portrait d'une jeune dame, 1825, collection privée. -
Jeune femme à la harpe, 1826, collection privée. -
Portrait de Julie Candeille, 1828, musée des Beaux-Arts de Nîmes. -
Jeune Français inconnu, 1828, musée national de Prague -
Une dame en robe blanche, 1830, collection privée. -
Sophie Dawes, baronne de Feuchères en deuil du prince de Condé, 1830, collection privée. -
Le Sommeil (1830), Salon de 1831, collection privée. -
Le Réveil (1830-1831), Salon de 1831, collection privée. -
Portrait de Marc-Antoine Jullien de Paris, 1832, Paris, musée Carnavalet. -
Condamnation d'Anne Boleyn, 1832, Amiens, Musée de Picardie. -
Le Bravo, 1832, d'après le roman de James Fenimore Cooper, Salon de 1833, collection privée. -
L'Ermite du Mont Denise, 1834, Le Puy, musée Crozatier -
Une dame au turban vert, 1834, collection privée. -
L'Aumône de l'invalide, 1834, Salon de 1835, collection privée. -
Un voeu ; Une mère implorant la Vierge pour son fils malade, Salon de 1837, Troyes, musée Saint-Loup. -
Étude de femme ou Une jeune fille à genoux, 1839, Orléans, musée des Beaux-Arts. -
Résurrection de la fille de Jaïre, 1842, Carpentras, musée Comtadin-Duplessis -
Henri IV à la cour de Catherine de Médicis, 1844, Alès, musée du Colombier -
La Fille de Jephté, 1846, Amiens, musée de Picardie. -
La Farniente, 1850, Aix-en-Provence, musée Granet -
Une jeune dame et sa servante, 1853, collection privée -
Portrait d'une jeune femme à l'épaule dénudée, 1861, collection privée -
Portrait présumé de Joseph de Goncourt, 1866, collection privée
Notes et références
- ↑ Centre de documentation du musée des beaux arts d'Orléans n°97,n page des musées d'Orléans XIX école française 1981.
- ↑ a et b « Oeil d'expert : tableau de Aimée Brune Pagès « Une jeune fille à genoux » » [archive du ], sur France Info - Centre-Val de Loire (consulté le ).
- ↑ Eric Moinet, Le Temps des passions: collections romantiques des musées d'Orléans (catalogue d'exposition), Musée des beaux-arts d'Orléans, (ISBN 978-2-910173-07-4), p. 133-134.
- ↑ a et b Musée d'Orléans : explication des tableaux, dessins, sculptures, antiquités et curiosités qui y sont exposés, Orléans, Impr. d'A. Jacob, (lire en ligne), p. 87 no 233.
- ↑ a et b « Saint Michel d'Aiguilhe », notice no 01160004106, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ a et b Olivia Voisin, directrice des musées d'Orléans, « L’œil d'expert : tableau de Aimée Brune Pages : "une jeune fille à genoux" »,
- ↑ Sophie Deschamps, « Le Matrimoine bien visible au musée des Beaux-Arts d'Orléans », sur Mag'Centre, (consulté le )
- ↑ Archives de Paris, Actes d'état-civil, Décès, 6e arrondissement, 1866, Acte de décès du d'Aimée Pagès veuve Brune, no 2024, vue 18/31, page consultée le .
- ↑ Jules Moiroux, Le cimetière du Père-Lachaise, Paris, S. Mercadier, (BNF 32457202, lire en ligne), p. 89.
- ↑ Bibliographie de la France, ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie, Paris, (lire en ligne), p. 432 (no 809) : « Mme Pagès-Brune (...) lith. — A Paris, chez Junca, passage Colbert. ».
- ↑ Julie Martins, « Catalogue raisonné des œuvres d'Aimée Brune née Pagès (1803-1866) » [archive du ], sur La Tribune de l'Art, (consulté le ).
- ↑ Description d'après le catalogue de 1900 : « Une jeune femme, ayant à son côté un jeune enfant, rêve assise sur un tertre, tandis que sa compagne est nonchalemment couchée à ses pieds. »
- ↑ « La Farniente », notice d'œuvre, sur Centre national des arts plastiques (consulté le ).
- ↑ Henri Pontier, Musée d'Aix, Bouches-du-Rhône: le musée Granet, Aix-en-Provence, impr. de Makaire, (lire en ligne), p. 22 (no 23).
- ↑ « Henri IV à la cour de Catherine de Médicis », notice d'œuvre, sur Centre national des arts plastiques (consulté le ).
- ↑ Catalogue des peintures, dessins & sculptures exposés dans les salles du musée de la ville d'Alais situé dans l'Hôtel de la Caisse d'Epargne, Alais, Martial et Fabre, (lire en ligne), p. 18, numéro 46.
- ↑ Alexandre Lafore, « Un tableau d'Aimée Brune-Pagès pour le Musée de Picardie »
, sur La Tribune de l'Art, (consulté le ). - ↑ Catalogue du musée d'Aurillac, Aurillac, Imprimerie Ferary frères, (lire en ligne), p. 17, 20, numéro 43.
- ↑ Ville d'Aurillac. Catalogue du musée, Aurillac, Imprimerie Terrisse, (lire en ligne), p. XIV, numéro XIV.
- ↑ « Moïse exposé sur les bords du Nil et sauvé par la fille du pharaon », notice no 000PE025730, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ « FNAC PFH-770 Moïse exposé sur les bords du Nil et sauvé par la fille du pharaon », notice d'œuvre, sur musba-bordeaux.opacweb.fr (consulté le ).
- ↑ « Tête d'homme », sur WebMuséo Musenor (consulté le ).
- ↑ Notice des tableaux exposés dans la galerie de peinture du Musée de Boulogne-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, Typographie de C. Le Roy, (lire en ligne), p. 12-13, no 26.
- ↑ « Résurrection de la fille de Jaïre », notice d'œuvre, sur Centre national des arts plastiques (consulté le ).
- ↑ J. L., Catalogue du Musée de la ville de Carpentras, (lire en ligne), p. 27, numéro 35
- ↑ « Roi Charles X », notice d'œuvre, sur Centre national des arts plastiques (consulté le ).
- ↑ « Isabelle de France, reine d'Angleterre, + 1357 », notice no 07140001097, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ « Roi Louis-Philippe », notice d'œuvre, sur Centre national des arts plastiques (consulté le ).
- ↑ « Sainte Famille », notice d'œuvre, sur Centre national des arts plastiques (consulté le ).
- ↑ Une œuvre en lumière : Portrait de Liszt enfant par Jean Vignaud (dossier d'exposition), Nîmes, Musée des Beaux-Arts de Nîmes, 2011, p. 8. Lien web archivé.
- ↑ Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°42
- ↑ Eric Moinet, Le Temps des passions: collections romantiques des musées d'Orléans; [7 novembre 1997 - 31 mars 1998] (catalogue d'exposition), Musée des beaux-arts d'Orléans, (ISBN 978-2-910173-07-4), p. 133-134, n°43.
- ↑ « Charles Antoine Louis Alexis, comte Morand », notice no 000PE008437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ « Charles-Antoine-Louis-Alexis, comte Morand », sur Collections - Château de Versailles (consulté le ).
- ↑ « Portrait de Marc-Antoine Jullien, dit de Paris (1775-1848) », sur Collections des musées de la Ville de Paris (consulté le ).
- ↑ « Portrait de Louis-Antoine Garnier-Pagès », sur Collections des musées de la Ville de Paris (consulté le ).
- ↑ « Aimée Brune-Pagès - Portrait de Louis Antoine Garnier-Pagès », communiqué, sur Les Amis du musée Carnavalet (consulté le ).
- ↑ « L'enlèvement », notice d'œuvre, sur Musée du Louvre (consulté le ).
- ↑ « L'enlèvement », notice d'œuvre, sur Agence photo - Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais (consulté le ).
- ↑ « Daphnis et Chloé », sur WebMuséo Musenor (consulté le ).
- ↑ « L'Ermite du Mont Denise », notice no 01160004814, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ « 873-1-932 Tête de jeune femme », notice d'œuvre, sur Collections du musée des Beaux-Arts de Quimper (consulté le ).
- ↑ « 873-1-812 Valentine de Milan, apprenant la mort de son époux le duc d'Orléans », notice d'œuvre, sur Collections du musée des Beaux-Arts de Quimper (consulté le ).
- ↑ « Le Vœu », notice no 000PE032355, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ « Le Voeu », notice d'œuvre, sur Centre national des arts plastiques (consulté le ).
- ↑ « Paul Phélypeaux, seigneur de Pontchartrain, conseiller d'État », notice no 000PE006871, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ « Paul Phélypeaux, seigneur de Pontchartrain, secrétaire d'État (photographie du tableau) », sur Agence photo - Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais (consulté le ).
- ↑ « Marie-Anne de Bourbon-Condé, Mademoiselle de Clermont », notice no 000PE007303, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, page consultée le .
- ↑ (cs) Lubomír Sršeň, Malované závěsné portréty: sbírka oddělení starších českých dějin Národního muzea, Národní Muzeum, (ISBN 978-80-7036-684-4), p. 275-276, no 159.
Voir aussi
Bibliographie
- Olivia Voisin, « Femmes peintres sous la Restauration : Aimée Brune, née Pagès », Dossier de l'art, Éditions Faton, no 286 « Peintres femmes, 1780-1830 : Naissance d'un combat », , p. 72-73
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